Cœurs d'acier | |
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Éditeur |
Champaka, 1990 (Tome I et II) |
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Nombre de pages |
25 (Tome I) |
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Série | |
Série |
Cœurs d'acier est un album à part de Spirou et Fantasio. Il rassemble le récit en deux parties de Chaland. La première était publiée à raison d'une demi-planche par semaine dans un supplément du journal de Spirou. Quand ce supplément a été arrêté, Chaland n'a pas pu réaliser la suite car Spirou avait alors plusieurs auteurs officiels (Nic, Cauvin, Tome et Janry) et n'a pas eu l'autorisation de Dupuis de la publier chez un autre éditeur.
La deuxième partie, écrite et co-sénarisée par Yann, a été publiée sous forme de texte illustré par Chaland. Celui-ci n'avait pas le droit de dessiner directement les personnages, ils sont donc revêtus de peaux de tigres.
En 2008, les éditions Champaka obtiennent le droit d'imprimer un album, format italienne, comprenant les deux parties.
Coeurs d'acier partie BD[]
A la suite d'une erreur de son facteur, Spirou reçoit chez lui un colis imposant contenant un robot de la mystérieuse Internationale Corporation. Avec Fantasio, ils se rendent compte de la méprise et le rendent à son propriétaire, Georges Léopold, voisin du dessus. Le vieux colonial leur confie que son majordhomme Bocongo s'est enfui, et est prêt à financer une expédition pour que Spirou et Fantasio le lui ramènent.
ce qui suit dévoile des éléments-clefs de l'intrigue
Ils partent pour l'Urugondolo mais sont bloqués à la frontière (il y a peu d'accès vers Babela, la capitale de l'Urugondolo, dirigée en grande partie par la mystérieuse Internationale Corporation). De plus, ils sont suivis par un ancien camarade de classe de Fantasio, trafiquant de diamants, et par deux inspecteurs de la police locale.
Tous prennent finalement un train pour Babela.
Coeurs d'acier partie texte illustré[]
ce qui suit dévoile des éléments-clefs de l'intrigue
Pendant ce temps, à Bruxelles, Georges Léopold s'inquiète de ne pas recevoir de nouvelles de Spirou et Fantasio. Il lit alors un article dans le journal annonçant que les deux ressortissants belges auraient disparu dans une attaque de leur train par des sauvages locaux, les Aniotos, recouverts de peaux de tigres. Georges léopold part aussitôt les sauver, mais son train est lui aussi attaqué par les Aniotos et il est fait prisonnier.
La nuit, Spirou et Fantasio, habillés de peaux de tigres pour passer inaperçus, viennent délivrer les prisonniers survivants qui n'ont pas été massacrés par les Aniotos. Parmi eux, Macbett, l'ancien camarade de classe de Fantasio. Tous ensembles, ils se rendent à Babela, et Spirou, triste, fait le deuil de Spip, tué par les Aniotos.
Arrivés à Babela (qui ressemble plus à un temple qu'une ville), un robot d'International Corporation les attaque, emportant les derniers guides africains de Georges Léopold. L'entrée, un ascenceur, est gardée par Bocongo, à jamais hypnotisé par l'Iranga, un produit qui lave le cerveau. Le groupe entre et descend à un étage rempli de philosophes.
Macbett menace son ancien instituteur et demande des diamants. Mais les philosophes lui révèlent qu'il n'y a aucun diamant en Urugondolo. Fou de rage, il tire sur son instituteur, et déchaine la colère du robot qui le servait. Celui-ci détruit Babela. les philosophes fuient dans la jungle, et Macbett, pour expier ses pêchers, indique le chemin de la sortie à Spirou, Fantasio et Léopold, avant d'aller errer à jamais dans les souterrains.
Georges Léopold décide de rester et Spirou et Fantasio disparaissent mystérieusement.
Analyse[]
Dans ce récit hors-série, le style ligne claire de Chaland cherche à rendre hommage aux premiers Franquin et à Jijé, en redonnant vie au Spirou de cette époque. Par exemple, Spirou et Fantasio habitent dans des appartements, à Bruxelles. Il retraduit aussi dans la première partie l'aspect feuilletonnesque des premières aventures de Spirou.
L'esprit colonial de l'époque est aussi fortement mis en avant dans la partie écrite par Yann. Il est essentiel de prendre celle-ci avec des pincettes ou au second degré car certains passages peuvent être à la limite du racisme au premier degré. Cet aspect très provocateur est aussi souligné par les nombreux massacres dont celui de Spip !
A signaler enfin que malgré son dessin simple, rond et coloré, l'histoire est relativement sombre et les textes de Yann sont écrits dans un registre fortement soutenu. Par son parti-pris de faire une histoire de Spirou à part, et dans un temps ancien, Coeurs d'acier, au même titre que Pirates, peut être considéré comme l'ancêtre des one-shots.
Références et clins d'oeil[]
Le titre se réferre avant tout à l'émotion et la tristesse qui envahissent le robot d'Internationale Corporation quand il constate que son maître est mort, comme si un coeur battait dans cette machine. Mais il peut aussi faire référence à la plupart des personnages, qui sont sans état d'âme.
Le trait fait référence à celui de Jijé et de Franquin à ses débuts.
Le design du robot rappelle celui de Radar dans Radar le robot.
Erreurs de continuité[]
Dans la première partie, il est dit que Spirou et Fantasio sont à la frontière de l'Urugondolo. Or, dans la seconde partie, il est dit qu'ils sont depuis le début en Urugondolo.